Je leur dis que le projet est à la recherche d'investissements de 30 millions de dollars (24 millions de livres sterling), et ils haussent les sourcils. Les clubs de course en Ethiopie paient des salaires modestes à leurs athlètes d'environ 100 dollars par mois. "Alors il va commencer un club avec de bons salaires?" Demande Telahun. Je ne suis pas si s?r à ce sujet, je leur dis. L'ironie est que le projet de moins de deux heures se concentre sur la science de pointe pour raser les 177 secondes restantes du record du monde du marathon. Le projet incarne le projet de la modernité pour continuer à avancer et à accélérer à tout prix. Et pourtant, la vie que Pitsiladis exige de ses sujets est le contraire. Son candidat idéal devrait éviter les chaussures à tout prix. Ils devraient vivre de la terre. De préférence, ils devraient vivre une vie qui leur permet de pratiquer un malaise, et ils devraient avoir à marcher de longues distances et à courir dur. En revenant d'une séance d'entra?nement l'autre jour, nous avons attendu un rickshaw pour nous ramener au camp. Une femme d'age moyen a poussé devant nous dans la file d'attente, en regardant nos survêtements et en disant: "Vous êtes des sportifs, vous pouvez aller à pied!" Sans doute Pitsiladis serait d'accord.
Quand j'ai interrogé mon ami sous-agent Gebre au sujet du projet de Pitsiladis, il m'a dit qu'il pensait que c'était possible, mais que vous auriez besoin d'un camp d'entra?nement spécial axé exclusivement sur cet objectif. ?Il faudrait que vous les enfermiez?, m'a-t-il dit, ?et que je les laisse seulement partir pour les courses. Et après la course, ils devraient être de retour dans l'avion pour retourner au camp d'entra?nement. ?Il a expliqué que la plupart des coureurs qui courent des marathons rapides et gagnent un bon prix veulent profiter un peu de la vie en ville. "Ils achèteront une voiture, et rentreront à Bekoji [la petite ville où se situe la majeure partie de la recherche de Pitsiladis], et ensuite c'est fini pour le marathon de deux heures", m'a-t-il dit.
Y a-t-il vraiment quelque chose qui cloche chez ces jeunes hommes qui veulent vivre leur vie? L'un des principaux problèmes avec le marketing à distance est que la couverture ne parvient pas à faire ressortir la personnalité des athlètes. Forcer une approche encore plus spartiate de la formation est peu susceptible de résoudre ce problème. Devenir de bons amis avec des marathoniens éthiopiens au cours de l'année écoulée, c'est vraiment une honte pour ce sport.
Mon inquiétude est que l'obsession du marathon de deux heures conduira à des courses où une phalange de pacemakers habillés de manière identique tentera d'escorter un athlète exceptionnellement talentueux à un record du monde. Pourtant, les marathons les plus excitants de ces dernières années ont été les duals, les victoires tactiques et les bouleversements; Wanjiru vs Kebede à Chicago en 2010, titre olympique de Stephen Kiprotich en 2012 ou victoire de Meb Keflezighi en 2014 à Boston. En outre, étant donné les problèmes avec les médicaments améliorant la performance à la fois le Kenya et l'Ethiopie sont confrontés actuellement, ce n'est peut-être pas le moment d'obséder sur la veille. Les athlètes à Gondar étaient sceptiques quant à la possibilité jusqu'à ce que j'ai mentionné des drogues. "Bien, ouais, avec le dopage bien s?r, c'est possible," ont-ils dit, "avec le dopage, vous pouvez courir comme une voiture."
